« Est-ce que les agents de la ville seront continuellement devant les écrans ? »
Non, les agents municipaux alterneront temps de visionnage et terrain. Il n’y aura pas en permanence un agent derrière l’écran : les temps de présence seront priorisés en fonction des moments opportuns. Par ailleurs, la police nationale aura accès en direct aux images après conventionnement.
« Que permet la vidéo-protection et la vidéo verbalisation ? »
En plus de dissuader, de faciliter les interventions et les élucidation, de prévenir et lutter contre tout acte de malveillance (intrusion, vol, agression, violence, dégradation, destruction, attroupements avec nuisances...), le dispositif de vidéo-protection/vidéo- verbalisation permet également la verbalisation des infractions aux stationnements, routières et dépôts sauvages. C’est même l’un des axes forts de ce dispositif. Le dispositif de vidéo protection/vidéo verbalisation aura donc un effet sur la tranquillité publique et le cadre de vie.
« Est-ce que cela ne coûte pas plus que cela ne rapporte ?»
Le débat est ouvert. La vidéo-protection / vidéo-verbalisation peut permettre de réduire les atteintes au patrimoine de la ville. On pense notamment aux dégradations du stade Robert César qui ont coûté plus de 200 000 euros. Elle peut également permettre de verbaliser les camions qui dégradent la voirie.
« Quel est l’impact de l’installation d’un système de vidéo-protection/ vidéo-verbalisation sur la sécurité ? »
Nous ne disposons pas d’étude homogène sur l’impact sécuritaire de la vidéo-protection/vidéo- verbalisation. Elle est un outil supplémentaire parmi d’autres aux moyens pour travailler les sujets de tranquillité publique et la prévention. Ce n’est pas un outil miracle, loin de là. Il se rajoute à d’autres comme la prévention, les ASVP, la police nationale, etc. Son utilisation varie d’une commune à une autre.
« Ne peut-on pas faire autre chose avec cet argent, notamment des recrutements d’agents de proximité (médiation, police municipale...) ? »
Les subventions de l’État et de la Région permettront de financer jusqu’à 80% de la mise en place du système de vidéo-protection/vidéo-verbalisation. Ces aides ne peuvent être affectées qu’à des aménagements techniques (vidéo- protection, sécurisation des bâtiments administratifs et établissements scolaires...) ou à du matériel utilisé par les agents (caméras piétons, gilets pare- balles, dotation d’armes à feu...). Aucune subvention n’est malheureusement attribuée pour le recrutement d’agents de proximité.
« La vidéo protection nuit-elle aux libertés individuelles ? »
Le système de vidéo-protection/vidéo- verbalisation municipal sera visé et validé par l’autorité préfectorale et soumis au règlement et contrôle de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés. Il ne pourra filmer que les espaces publics, et aucunement les espaces communs des bailleurs ni les espaces privés. Seuls les agents assermentés et les officiers de police judicaire pourront visionner les images. Les personnes filmées ont également un droit d’accès aux images sur lesquelles elles apparaissent. Le système de vidéo-protection n’intégrera pas de reconnaissance faciale des usagers. Un comité d’éthique et de suivi sera formé pour effectuer un bilan annuel du dispositif ainsi qu’une charte de déontologie.